Malgré sa petitesse (1,1 km²), la commune de Saint-Josse-ten-Noode est positionnée de manière stratégique au niveau de la « première couronne », juste en périphérie nord-est du pentagone : son territoire se caractérise par une mixité importante de fonctions urbaines, socio-économiques et environnementales qui se déploient dans un bâti très dense. Ce bâti présente des caractéristiques architecturales et culturelles intéressantes. Il côtoie de grands immeubles ultra-modernes abritant des institutions européennes et internationales, des centres d'affaires, des hôtels internationaux prestigieux et s'insère dans des voiries monumentales anciennes, comme la rue Royale.
Saint-Josse est la commune la plus densément peuplée de la capitale avec Saint-Gilles. Elle compte à l'heure actuelle plus 27.290 habitants.
La population tennoodoise est globalement jeune et très multiculturelle. En effet, le territoire de Saint-Josse se compose de plus de 153 nationalités différentes, de plus de 60 langues, mais également d'une mixité sociale bien plus importante qu’il n’y paraît. À Saint-Josse, se côtoient des fonctionnaires européens, des cadres supérieurs, des « Belgo-Belges » qui ne quitteraient la commune pour rien au monde, des jeunes qui s’y installent au départ de leur vie professionnelle et qui s’y enracinent lorsque leur situation financière s’améliore, des nouveaux venus du monde entier. Elle est aussi très appréciée des artistes. De ces 27.290 habitants le soir, on passe, en journée, à un nombre de personnes jusqu'à trois fois supérieur. Elle est un territoire de passage, tant au niveau démographique où l'on observe des migrations internes et externes, qu'au niveau de la mobilité et de l'emploi.
Elle reste également, depuis de nombreuses années, une porte d'entrée dans le pentagone en venant de Louvain et Liège notamment.
Saint-Josse, c’est aussi un maillage social dense qui prouve son efficacité. Une centaine d’associations sont actives sur son territoire, mais aussi des dizaines de commerces encore épargnés par la vague uniformisante de la mondialisation qui confèrent à ce km² tennoodois une ambiance colorée et un visage humain.
Quartier Rogier
Place Charles Rogier
À l'emplacement de l'actuelle place Rogier - qui porte ce nom depuis 1885, année de la mort du ministre libéral Charles Rogier - s'élevait autrefois, en bordure des anciennes fortifications, un ensemble de vingtquatre maisons destinées aux pestiférés. Construites en 1618 - une chapelle y était adjointe en 1626 -, elles tombaient en ruine lorsqu'en 1817 la Ville les vendit à un particulier à charge de les démolir.
La place, appelée d'abord « des Nations » (on trouve également la mention « place de Cologne »), fut tracée selon un plan d'ensemble décrété par AR du 2.9.1840, qui prévoyait également de construire une nouvelle gare, celle située à l'allée Verte devenant insuffisante. Commencés en 1841, sous la direction de l'architecte François Coppens (Bruxelles, 1799 - Paris, 1873) qui en avait dressé les plans, les travaux de construction de la gare s'achevèrent en 1846. Flanqué de deux pavillons d'angle, le corps central rythmé par des pilastres de cet édifice était couronné d'un attique à balustres. L'ensemble, avec ses baies en plein cintre soulignées par des archivoltes, était d'une allure sobre évoquant l'architecture des palais de la Renaissance.
En 1863, la gare présentait son aspect définitif. Encadrant les voies couvertes par une vaste verrière, ses ailes latérales donnaient respectivement sur les rues de Brabant et du Progrès.
Aplanie et éclairée en 1850, pavée en 1852, la place fut réaménagée en 1862. La gare du Nord en occupait le fond. Ses deux autres côtés étaient bordés de maisons d'esprit néoclassique, certaines fortes imposantes, toutes de même apparence avec leurs façades symétriques et uniformes, ainsi que le voulait l'AR de 1840. Plusieurs d'entre elles abritaient des hôtels pour voyageurs. Cet ensemble homogène fut modifié dès le tournant du siècle.
La démolition de la gare en 1956 et la construction à son emplacement du Centre international Rogier allaient définitivement bouleverser l'aspect de la place et de l'ensemble du quartier.
De nos jours, la place Rogier est un noeud de communication important, aussi bien sur le plan routier que sur celui des transports en commun.
De nombreux hôtels internationationaux, le Crowne Plaza, l'Hilton Brussels City et le Thon Hotel, et les bureaux, dont ceux de Belfius, la CAPAC, Euroclear, le SPF Mobilité et Transports, BNP – Paribas, VLERICK Business School, la jouxtent. Dans le périmètre proche de la place Rogier, sont également situés les hôtels Siru, des Colonies et Chao Chow Palace.
Le gratte-ciel bruxellois Covent Garden se trouve au n° 16 de la place Rogier. Cette tour de bureaux construite à une hauteur de 100 mères pour 26 étages. L'immeuble contient des bureaux de la Direction Générale de la recherche de la Commission européenne, ceux du Conseil européen de la recherche, de l'Agence Executive de la Recherche (REA) et de l'Agence Executive pour les Petites et Moyennes Entreprises. (EASME)
La rue Neuve, l'artère commerçante la plus fréquentée du pays, s'y termine.
Place Saint-Lazare
Aménagée en 1958, à l'intersection du boulevard Saint-Lazare et des rues de Brabant, Gineste, de la Prairie, des Plantes et de la Rivière, cette place longe à l'Ouest les voies surélevées du chemin de fer sous lequel un passage souterrain permet l'accès à la place du Nord.
La place Saint-Lazare est essentiellement bordée d'immeubles tours à usage de bureaux ou à vocation hôtelière, construits vers 1960, plusieurs comportant aux niveaux inférieurs une station-service et des plateaux de parking. Des commerces ont pris place dans le mur de soutènement du chemin de fer.
« Le Miramar », place Saint-Lazare 1 (repris à l’inventaire du patrimoine architectural bruxellois)
Oeuvre de l’architecte Claude Laurens en 1967, cet immeuble symbolise le mouvement moderniste d’après-guerre inspiré surtout par Le Corbusier qui a dessiné de nombreux immeubles de même facture. Ses colonnes en « V » au rez-de-chaussée sont caractéristiques de cette époque et en particulier du courant «expo universelle». Peu de traces subsistent de cette époque à Bruxelles, surtout avec une réalisation aussi significative que celle-ci.
Gare du Nord
Gare en impasse mise en service en 1846, elle est devenue une gare de passage depuis l'ouverture de la jonction avec la gare de Bruxelles-Midi en 1952.
La gare Bruxelles-Nord, plus communément appelée Gare du Nord, est une gare ferroviaire, située sur le territoire de la commune de Schaerbeek et de Saint-Josse-ten-Noode, à proximité de la Ville de Bruxelles, dans le Quartier Nord de la Région de Bruxelles-Capitale. C'est l'une des trois plus importantes gares de cette zone urbaine, avec les gares Centrale et du Midi.
C'est une grande gare voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par de nombreux trains de relations internationales, nationales, régionales et locales.
Bureaux
- Proximus
- NARIC (centre de formation)
- Turkish Airlines (agence de voyage)
- Basic Fit ( club de remise en forme)
- International Auditorium
- Confédération Internationale des Syndicats Libres
- Vlaams Minestrie van Onderwijs en Vorming ( administration)
- Agentschap Wonen-Vlaanderen
- FPS Economy SMEs, Self-Employed and Energy
- BNP Paribas investment
- ...
Le Bunker Ciné-Théatre
Depuis 1999, Le Bunker Ciné-Théâtre propose différentes activités... (Dans les anciens laboratoires Léon Martin) telles que des concerts punk Hardcore au solo de Harpe ; du Théâtre classique au monologue expérimental ; des projections de courts métrage aux films underground ; des expositions aux happening, ... C'est un espace artistique multidisciplinaire (cinéma, théâtre, musique) , il encourage les rencontres entre les différentes pratiques et permet aux artistes de montrer à un public varié des oeuvres originales et exigeantes qui ne trouveraient pas leur place dans des institutions classiques.
Quartier Botanique
Ce quartier se situe au carrefour des communes de Schaerbeek, Bruxelles-Ville et Saint-Josse-ten-Noode. On y trouve principalement le centre culturel Botanique et ses jardins, des hôtels et des commerces de type Horeca. C'est aussi le démarrage de la chaussée d'Haecht et de sa petite « Anatolie ».
L'Axe « Royale »
La rue Royale trouve son origine dans les grands aménagements urbains réalisés au 19e siècle pour relier la Place et le Palais Royal de Bruxelles à celui de Laeken.
Ce « Tracé Royale », axe « monumental » tracé à la corde sur la ligne de crête entre les deux vallées du Maelbeek et de la Senne, traverse la commune de Saint-Josse-ten-Noode de part en part. Elle est occupée par des fonctions plus administratives, ponctuée d'équipements culturels métropolitains.
La rue Royale est une artère culturelle importante de Bruxelles. Le Centre culturel « Le Botanique », institution y est situé au 236. Il offre un éventail très large de spectacles allant des concerts, à la danse, en passant par des expositions et de nombreux festivals. Sans compter le parc qui l'entoure, véritable poumon vert en plein centre-ville. La rue compte également de nombreuses maisons de maître, l'ancien Hôtel Puccini, l'ancien Hôtel Boël et l'Hôtel Cohn-Donnay (Ultieme Hallucinatie), une splendeur Art Déco au 284.
L'Hôtel Bloom!, rue Royale 250, est un hôtel unique qui allie modernité, design et confort au coeur de Bruxelles. Un hôtel original et hors du commun où l’art à toute sa place. L’Hôtel Bloom! Bruxelles a invité 287 jeunes artistes créatifs de différents pays européens à peindre les chambres d’hôtel.
La chaussée de Haecht
La chaussée de Haecht est une très ancienne voie commerçante. Son tracé remonte au moyen-âge : pendant cette période, elle constitue la route qui mène de Bruxelles à Cologne. Elle commençait à la porte de la Ville de Bruxelles, appelée à cette époque « Porte de Schaerbeek » et menait au village du même nom.
Aujourd'hui l'axe commerçant de Haecht, à vocation plus locale, est principalement voué à l'Horeca.
Orienté vers la gastronomie turque, d'où son appellation de « Petite Anatolie », il draine un public tant intérieur qu'extérieur à la commune.
La rue du Méridien
La rue du Méridien relie la chaussée de Haecht à la place Quetelet et à l'ancien Observatoire qui se trouve actuellement dans le square Henri Frick. Percée à la fin de l'époque hollandaise, elle est d'abord appelée rue de l'Observatoire et prend le nom de « rue du Méridien » en 1838 en raison de son tracé qui se trouve dans l'axe du méridien de l'ancien Observatoire.
Elle est aujourd'hui caractérisée par des fonctions commerciales et par la présence de nombreux équipements.
Le Botanique, centre culturel
Lieu de science et d’études botanistes de 1829 à 1939, bâtiment sans trop de gouvernance durant quarante ans, il s’est, près d’un demi-siècle plus tard, reconverti en espace de culture et d’imagination. Pour devenir, le 23 janvier 1984, le centre culturel de la Communauté française de Belgique. Il y a un quart de siècle que cela se vérifie chaque jour.
De la diversité des disciplines explorées en ses débuts, le voici plus que jamais soucieux d’ouvertures musicales et de démonstrations plastiques. Mieux même, le nombre de ses activités ayant explosé depuis quinze ans, il se targue d’être l’un des lieux culturels belges les plus actifs et les plus fréquentés.
Aujourd’hui, le Bota c’est, chaque année :
- Plus de 200 concerts et quelques 300 groupes et artistes sur scène.
- Une dizaine d’expositions et activités d’arts plastiques. 30% d’entre elles concernant la photographie.
- 83.000 titres d’accès : 83% d’entrées payantes, 17% d’accréditations.
- Les Nuits du Botanique en mai : près de 40 concerts et plus de 110 artistes durant 10 jours.
- 400 artistes toutes disciplines confondues, dont près de 40% de Belgique, une majorité de la Wallonie
- et de Bruxelles.
Le Jardin Botanique
Le 19e siècle marque un intérêt incessant pour l'inventorisation des connaissances et leur divulgation.
Les jardins botaniques, comme les Zoos, font découvrir, à travers des échantillons naturels ou des représentations naturalistes, les richesses de la terre. Afin d'abriter les collections de plantes, T. F. Suys (l'architecte du roi), P. Gineste et J.-B. Meeûs conçoivent, en 1826, un bâtiment adéquat, à la fois inscrit dans la tradition néoclassique et porteur de modernité. Des 52 sculptures en bronze commandées à C.
Meunier et Ch. Van der Stappen, qui déléguèrent ensuite une partie de leur travail à d'autres artistes au 19e siècle, il en est resté actuellement 30. Suite à la forte urbanisation du quartier et aux travaux de la jonction Nord-Midi, le jardin, amputé, est remodelé en 1958. René Pechère, paysagiste du Mont-des-Arts, s'inspire de la situation initiale : un jardin plus géométrique « à la française » dans le haut, un jardin plus paysager « à l'anglaise » dans le bas.
Café Bota
Le Café Bota est lové au coeur du Botanique, temple de la culture bruxelloise, lumineux en journée, et multi atmosphérique en soirée. C'est un lieu de dégustation et de rencontre. Une immense terrasse permanente offre une vue unique sur le Jardin Botanique.
SD Worx
Une splendeur Art déco tout à fait représentative de l'époque. Construite pour servir de vitrine commerciale à la Rotterdamsche Verzekering Societeiten (RVS), le style est sobre, lumineux et triomphant. Jos Duynstee, dont le nom apparaît sur la façade, semble être le maître d'oeuvre de l'ouvrage. De très beaux vitraux Art déco sont à découvrir à l'intérieur de même que la signalétique signée de l'auteur de BD belge, Ever Meulen qui a également réalisé une incroyable série de mosaïques dans le fond du bâtiment.
Aujourd'hui, les bureaux de SD Worx (Consultant en ressources humaines) s'y trouvent.
L'ancien hôtel Puccini
L'hôtel Puccini, appelé ainsi en hommage au compositeur italien qui y séjourna peu avant sa mort en 1924, fut la demeure du Baron Oscar de Mesnil. Érigée en 1869, la maison compte sept travées s'inspirant de l'architecture des palais italiens de la Renaissance. L'aménagement intérieur présente un bel ensemble de salons ayant conservé une décoration d'origine puisant allègrement dans les styles en vogue au XIXe siècle.
On peut y admirer des cheminées ouvragées, les stucs, les plafonds à caissons et des lustres d'origine pour se plonger dans l'atmosphère feutrées de l'époque.
De Ultieme Hallucinatie
Cet hôtel de maître a été construit au milieu du 19e siècle. En 1904 le propriétaire Cohn-Donnay donnait à l'architecte Paul Hamesse (1877-1956) la tâche de rénover la maison dans le style Art nouveau géométrique.
L'ancien jardin a été transformé en brasserie, les motifs de rocher ont été conservés (le romantisme de la fin du 19e siècle) et la verrière est devenue le comptoir. Les banquettes de train ont été conçues par Henri Vandevelde pour les chemins de fer dans les années 1930.
L'orangerie a été construite en 1887 dans le style néo-classique, la coupole en style Art nouveau a été également ajoutée en 1904.
Quartier Madou
Ce quartier se situe au sud de la commune de Saint-Josse-ten-Noode, en bordure de la petite ceinture et
limitrophe à Bruxelles-Ville. Madou ouvre sur des voiries commerçantes tel que la chaussée de Louvain où
l'on retrouve toute sorte de commerce (Horeca, habillement...).
Place Madou
La place fut tracée en hémicycle à l'emplacement des anciennes fortifications extérieures de la deuxième enceinte de Bruxelles construite au XVIe siècle et démantelée à l'époque hollandaise. La place se situait au nord de la demi-lune protégeant la porte de Louvain et démolie en 1783. L'accès de la nouvelle place était contrôlé par deux pavillons d'octroi octogonaux arasés en 1860.
La porte de Louvain, appellation parfois encore en usage aujourd'hui, fut renommée place Madou en 1877, année de la mort du peintre Jean-Baptiste Madou, peintre et illustrateur belge, né à Bruxelles en 1796 et mort à Saint-Josse, qui y habitait un hôtel de maître.
On y retrouve les « lampes Cosmos », vestiges de l'Expo 58, ainsi que la Tour Madou qui se classe dans le top 5 des plus hautes tours de Belgique, avec ses 120 mètres.
Aux alentours, notons quelques adresses qui plairont au plus grand nombre, le Musée Charlier, les ateliers Mommen, le centre culturel et spirituel roumain « sainte Parascheva », l'académie des Beaux-Arts, l'académie Intercommunale de musique, des arts de la parole et de la danse, la bibliothèque communale francophone et son jardin intérieur et la bibliothèque néerlandophone.
La Tour Astro est à deux jets de pierre de la place Madou, elle représente 40.500m², les locataires sont Actiris, Bruxelles Formation et le VDAB, qui accueille 1.500 fonctionnaires et 1.000 visiteurs par jour.
Juste à côté de là, se trouve l'ancien bâtiment d'Ethias, qui accueillera en 2018, l'EPFC. Tous les différents
sites existants seront centralisés à cette unique adresse.
La "Maison Hayoit"
La "Maison Hayoit" est un immeuble conçu dès le départ à des fins commerciales à l’angle de la chaussée
de Louvain / rue du Vallon et est signé par les architectes Fernand Symons et Guillaume Veldeman (1927).
L’aspect le plus remarquable de cette construction tient de l’ensemble de sa façade ornementale Art Déco (cannelures, motifs de roses), pensée comme une publicitaire intégrale (combinée avec une enseigne) visible du haut et du bas de la chaussée afin de s’assurer de l’attention des passants sur les « vitrines miroirs » du magasin. L’édifice devint la maison-mère de la marque de linge de maison et témoignera du prestige de l’entreprise. Les bureaux occupent les étages en interaction avec la boutique. En 2016, la plus grande partie de la mezzanine devint un bureau et aux étages, les bureaux sont transformés en appartements (ceux-ci ne sont pas concernés par le classement). La décoration est sobre, intemporelle et très qualitative par les choix des matériaux.
Le magasin regorge d’ameublements sur mesure d’origine.
La Maison Hayoit, fondée en 1898, illustre la place importante que prenait la fabrication textile sur le marché de l’emploi à Bruxelles (filatures et ateliers indépendants) à l’entre-deux-guerres. Fournisseur breveté de la Cour de Belgique du Roi Albert I dès 1921, elle conserve ce titre encore aujourd’hui. En 2013, le siège social des propriétaires originels est déplacé, se recentrant sur leurs huit points de ventes présents dans d’autres communes.
L’ancienne clinique chirurgicale du Docteur Verhoogen
Située rue Marie-Thérèse 98-102 est un témoin remarquable d’architecture médicale. Cet ensemble conçu en deux temps (1907 et 1920) comprend un hôtel néoclassique transformé en clinique privée et un bâtiment annexe de style Art Déco. Il s'agit d'une superbe réalisation du célèbre architecte Art Nouveau et spécialiste des établissements hospitaliers : Jean-Baptiste Dewin (1873-1948). En 1948, l’architecte Léon Mercenier transforme les annexes en clinique orthopédique pour le nouveau propriétaire. L’ensemble est ensuite transformé en Maison de repos et de convalescence huppée appelée « La Charmille » où les peintres Fernand Khnopff et Fritz Toussaint finirent leurs jours.
L’ensemble se développe perpendiculairement à la rue, en intérieur d’îlot, de part et d’autre d’une cour intérieure / jardin avec un vaste bâtiment néoclassique et un bâtiment en briques de style Art Déco reliés par un passage sous-terrain. Les lucarnes de lumière naturelle sont pensées pour servir les chirurgiens dans les salles d’opération. L’esthétique soigné et géométrique est au service des malades : vitraux colorés, motifs végétaux et animaliers,
décor figuratif et ludique.
Église Saint-Josse
L'actuelle place Saint-Josse fut créée en 1878 en partie sur l'ancien cimetière de la chapelle annexe de
Sainte-Gudule du XIVe siècle. Cet oratoire, détruit de fond en comble par les calvinistes en 1580, avait été reconstruit en 1588 et agrandi ensuite à plusieurs reprises (en 1714, en 1777 et en 1833). Il n'était devenu paroissial qu'en 1803 après le concordat. II fut démoli en 1865 pour être remplacé par l'actuelle église de style baroque.
Cette dernière. qui fut achevée en 1891, est l'oeuvre des architectes Vander Rit et Besme, à l'exception de la façade dont les plans furent dessinés par l'architecte Jules Van Ysendijck.
Place Saint-Josse
L'actuelle place Saint-Josse est située sur l'ancienne route de Louvain qui a joué un rôle essentiel dans l'histoire du développement de Saint-Josse-ten-Noode et cela, à partir du XIIIe siècle. Au milieu du XIVe siècle, la ville de Bruxelles s'entourait de sa deuxième enceinte, percée de portes, dont la porte de Louvain située à l'emplacement de l'actuelle place Madou, ce qui faisait de cette route un des lieux de passage obligé entre la ville et la campagne environnante. Vers 1360, une chapelle dédiée à Saint Josse fut fondée au croisement de cette route et d'un ruisseau, le Maelbeek.
En 1459, un pont appelé le Hoelbekenbrugge franchissait le Maelbeek et la route de Louvain était déjà pavée jusqu'au bois de Linthout, ce qui lui a permis d’être appelée steenweg (mot néerlandais), traduit littéralement par chemin de pierre. Cependant, le tracé actuel de la chaussée ne remonte qu'au début du XVIIe siècle.
La présence de cette première chapelle, reconstruite et agrandie à plusieurs reprises, ainsi que nombre de
cabarets avoisinants drainèrent une nombreuse population noctambule vers cet endroit qui allait devenir la
place Saint-Josse. En 1870 la chaussée de Louvain fut élargie par expropriation d'immeubles entre les rues de l'Enclume et de la Pacification.
Des maisons d'inspiration néoclassique furent bâties entre 1873 et 1878, ainsi qu'un marché couvert conçu par Jules Van Ysendyck, l'architecte qui a dressé les plans de la façade de l'église.
La place, ainsi que les voiries attenantes, fut rénovée en 2008 et devint ainsi complètement piétonne.
Deux échoppes, un kiosque à journaux et une friterie (un « fritkot » en bruxellois) sont également installées au centre de la place, contribuant à son animation.
La place compte quelques édifices remarquables repris à l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale.
La vallée du Maelbeek
Le Maelbeek est un ruisseau qui traverse plusieurs communes bruxelloises, dont Saint-Josse-ten-Noode et la place du même nom, avant de se jeter dans la Senne. C'est une voie d'eau qui se transformait rapidement en torrent en cas de fortes précipitations et provoquait d'importantes inondations. D'ailleurs, pour ce motif, le seul type de véhicule de transport en commun apte à circuler dans la vallée du Maelbeek était un trolleybus qui passait plus facilement sur les voiries submergées d'eau. En 1872, le Maelbeek fut la première voie d'eau bruxelloise à être voûtée, mais il fallut attendre les années 1950 pour que le problème du débordement du pertuis du Maelbeek soit résolu.
Musée Charlier
Cet hôtel de maître était la résidence du mécène et amateur d'art bruxellois Henri Van Cutsem. En 1890, afin d'exposer ses collections, il fait aménager son hôtel particulier par le jeune architecte Victor Horta. À sa mort, en 1904, son ami le sculpteur Guillaume Charlier hérite de l'immeuble. Il y constitue sa propre collection. En 1925, Guillaume Charlier lègue l'hôtel et sa collection à la commune de Saint-Josse-ten-Noode pour qu'il devienne le 1er musée public communal en Région de Bruxelles-Capitale. Celui-ci sera inauguré le 21 octobre 1928. En 1993, le musée est classé comme monument historique par la Région de Bruxelles-Capitale.
L’atmosphère Belle Epoque invite à la rêverie, à flâner parmi les sculptures de Charlier, Hager et Wouters, les peintures de Smits, Frédéric, Oleffe, Laermans, Van Strydonck, Ensor...
Ce cadre intime est rehaussé de mobilier des ébénistes Chapuis, Sené, Nadal l’Ainé, de nombreux objets d’art décoratif de style Louis XIV, XV, XVI et Empire, de tapisseries de Bruxelles et d’Audenaerde ainsi que d’un exceptionnel salon chinois.
Jazz Station
La « Jazz Station » s’est établie dans une ancienne gare. Le bâtiment est exceptionnel de part son mode de construction et son architecture. En effet, il a été construit par-dessus les voies, à hauteur de la chaussée de Louvain à l’emplacement d’un terrain de tir de l’ancienne caserne Dailly. Elle constitue dès lors un des rares exemples de gares construites sur passerelle en Belgique. L’ancienne gare est également admirable pour son architecture de style néo-Renaissance flamande mêlée d’éléments du baroque brabançon. Le bâtiment a été classé en 1996.
C’est en 1868 que commencent les travaux de la « gare de la chaussée de Louvain ». L’édifice est conçu d’après les plans du Service des Ponts et Chaussées de l’ancien ministère de l’Agriculture, de l’Industrie et des Travaux publics, signés par les ingénieurs H. Joniaux et V. Maillet. La gare est inaugurée en 1885. Elle est située sur le tronçon de la ligne de chemin de fer Bruxelles- Namur- Luxembourg reliant la gare du Nord à celle du Quartier Léopold. L’ancienne gare était un lieu important au début du siècle. Suite aux nouvelles technologies, le réseau du tramway supplante celui du train. Dès lors, la gare a pour fonction essentielle le transport de marchandises. Elle est complètement désaffectée depuis la Première Guerre Mondiale. Le lieu a ensuite été occupé par des privés jusqu’à la fin du siècle.
En 2003, la SNCB a concédé à la commune de Saint-Josse-ten-Noode un bail emphytéotique afin d’y aménager
un centre culturel : « la Jazz Station ». L’extérieur de l’édifice a été complètement restauré grâce aux fonds européens. Façades et toitures ont retrouvé leur aspect originel. À l’arrière du bâtiment, la structure métallique de la galerie a également retrouvé son éclat d’origine. La « Jazz Station » se veut un lieu unique consacré au Jazz. Dans sa grille d'activités, la Jazz Station propose, entre autres, un cycle de concerts, elle accueille également des expositions temporaires (photographie, peinture, etc.) destinées à emmener le public, par d'autres voies, dans l'univers du Jazz.
En conclusion, la Jazz Station se définit donc comme un lieu culturel vivant bien ancré dans notre capitale, un lieu où le Jazz existe dans toutes ses diversités.
Théâtre le Public
Le Théâtre Le Public est né de la passion, de la volonté et des rêves un peu fous de deux artistes, Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen. En 1994, ils installent Le Public dans les anciennes brasseries Aerts à Saint Josse qu’ils transforment en salle de spectacle, avec l'aide du scénographe, architecte et ami Luc D'Haenens. L'initiative, lancée à partir de fonds propres au départ, est audacieuse.
En quelques saisons seulement, Le Public s'affirme comme un creuset où se mêlent les différentes familles théâtrales. Avec la volonté de faire un théâtre de création populaire et rassembleur, il propose des oeuvres contemporaines autant que les grands textes du répertoire. Dès le départ, une large place est faite aux auteurs, acteurs, artistes de Belgique. En 2002, les pouvoirs publics ont décidé d'amplifier et de défendre les spécificités du théâtre Le Public en lui octroyant une subvention. D'une seule salle initialement, le projet théâtral est passé à trois et les programmes n'ont cessé de s'étoffer au fil des années. De nombreuses créations, collaborations, accueils, coproductions avec les théâtres de Wallonie et des compagnies théâtrales belges et étrangères ont jalonné un parcours fait de diversités et de découvertes. Ni le temps, ni les turbulences n'ont entamé la passion, la volonté et les rêves des premiers jours.
Théâtre de la Vie
Fondé il y a presque 50 ans le Théâtre de la Vie est à l’origine une compagnie théâtrale itinérante pour enfants.
Son but premier est alors de travailler à l’élaboration de ses propres projets. En 1988, le Théâtre de la Vie s’installe au 45 de la rue Traversière. La compagnie s’implante dans un ancien bâtiment industriel situé à Saint-Josse. Cette période marque deux grands changements. Tout d’abord, la compagnie se fixe et devient un lieu théâtral. Ensuite, les oeuvres s’adressent à un tout autre public puisqu’il s’agit désormais de jouer devant des adultes.
Ancré dans un principe de « théâtre de création contemporaine », le Théâtre de la Vie prend le parti de privilégier la rencontre, entre les artistes et avec le public, autour de questions existentielles et sujets essentiels concernant le quotidien et s’inscrivant dans un environnement mondial actuel. Intimement lié à la réalité de l’époque, il consacre son temps et accueille aussi bien des oeuvres classiques que des « classiques modernes ». Le lieu a en outre pour objectif de décloisonner les multiples disciplines artistiques et choisit de faire rimer théâtre et musique, se rencontrer danse et poésie, de conjuguer écriture et art plastique,…
Amazone
Amazone est le Carrefour de l’Égalité de Genre, situé au coeur de Bruxelles, à Saint-Josse-ten-Noode, au 10 de la rue du Méridien, dans un bâtiment entièrement rénové.
Il y a déjà vingt ans qu’Amazone asbl fut fondée : un concept unique et source d’inspiration pour d’autres pays. Créer des synergies et combiner les forces du mouvement des femmes sont les mots d’ordre d’Amazone.
Grâce aux subsides de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, Amazone héberge les bureaux de près d’une vingtaine d’organisations de femmes. L'association dispose également d’un lieu unique et ouvert au public pour des réunions, des congrès ou pour un délicieux lunch respectueux des principes Slow Food.
Le Centre de Documentation sur la Politique de Genre rassemble et diffuse les documents liés aux questions de genre émanant des autorités, du mouvement des femmes et du monde académique. Qui plus est, le Centre de Documentation est le partenaire officiel et le site national pour la Belgique de l’Institut Européen de l’Égalité de Genre (EIGE).
Sources :
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Région de Bruxelles-Capitale, Saint-Josse-ten-Noode, Bruxelles, IPS éditeurs, 1997
- Inventaire du patrimoine architecture www.irismonument.be
- Wikipedia