Le Dieu du carnage
De Yasmina Reza
À l’école, Ferdinand attaque Bruno à coups de bâton qui laisse quelques dents sur le béton !
Urbains, cordiaux, les parents se donnent rendez-vous pour régler le litige à l’amiable, entre personnes civilisées !
Mais très vite les sourires se craquèlent et l’atmosphère s’envenime.
Rencontre au sommet entre parents énervés, qui pètent un plomb dès qu’on touche à leur progéniture, leurs habitudes, leurs petites certitudes ou leurs réputations.
La tension va progressivement venir à bout de toutes les bonnes intentions et les digues vont lâcher. C’est la débandade, le chacun pour soi, le conflit ouvert, la guerre de tranchées.
Une dent cassée, et Reza déroule le fil de nos paradoxes : la politesse de façade et la brutalité rentrée, tout le dérisoire des grandes déclarations altruistes qui s’effondrent à la moindre anicroche. Et surtout, sous le vernis, la rage. On se croirait sur les réseaux sociaux.
À partir d’un tout petit fait tiré du quotidien, Yasmina Reza jubile et trace à la ligne claire et au vitriol, le portrait de bobos satisfaits et sûrs de leurs droits. Le tableau qu’elle nous peint n’est pas joli joli, c’est un carnage. Mais c’est à mourir de rire.
Montée au Public en 2008, nous reprenons cette pièce maitresse du rire féroce, dans un autre décor, une autre salle, avec d’autres acteurs et un autre metteur en scène. À voir ou revoir absolument.
Photo © Gaël Maleux.
Théâtre Le Public
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