ELISE PEROI - Là où se trouve la forêt
Le rapport à l’espace et à l’habitat est primordial au sein du travail d’Élise Peroi, qui nourrit son oeuvre des réflexions de Michel Foucault sur les « hétérotopies ». Ce dernier écrit que « Le jardin est un tapis où le monde tout entier vient accomplir sa perfection symbolique et le tapis est un jardin mobile à travers l’espace ».
Pour l'exposition au Botanique, la projection est synonyme d’élévation de verticalité entendue comme une invocation à la germination, à la naissance du monde végétal. Le regard s’abandonne à l’activité anonyme du sol, qui accueille, épars, quantité innommable de macrocosmes en devenir, échappés des hauteurs (Graine). La forêt, cabane naturelle offerte par notre environnement, n’a pas besoin de nous pour se façonner, se construire. Sur et au-delà du sol, sur la cime des futaies, c’est la vie en dormance- la matière qui ne cesse de s’agiter, de se transformer de se déplacer- qui façonne ce paysage autonome. L’être vivant, doit ici se contenter d’écouter, d’observer, d’apprendre la patience. Les tons sont doux, englobants. Les œuvres entièrement tissées, poussent à la connaissance, elles se mêlent et se démêlent dans l’expérience de l’instant, où tension et équilibre sont autant d’éléments pensés et maîtrisés dans des installations aux structures architecturées telle que Forêt, rappelant les notions d’immersion et de déambulation, tout comme la densité d’un feuillage et les alternances d’ombres et de lumières s’y échappant.
Photo : Copyright Thomas Jean Henri
Centre culturel Le Botanique
Prix
3€, gratuit le dimanche pour les tennoodois
Saint-Josse-ten-Noode décline toute responsabilité en ce qui concerne le contenu des informations partagées dans le cadre de l’Agenda.